Eclaircir les légendes autour du Waranà-Guaranà

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Crédits photos : Guayapi. Tous droits réservés

De tous temps, le Waranà, plante mondialement connue comme le guaranà, a cristallisé les convoitises qui entourent généralement les plantes d’Amazonie psychoactives. Ces dernières amènent parfois quelques confusions ou contre-vérités que nous souhaitons éclaircir ici.

Quels sont les effets du Waranà-Guaranà ?

Le Waranà est un puissant dynamisant physique et intellectuel non-excitant. Il augmente l’afflux sanguin et l’oxygénation du cerveau et améliore donc vigilance, mémoire et attention sans effet d’excitation.

Quelle est la différence entre Waranà et Guaranà ?

Le Waranà est le nom indigène, dans la langue amérindienne Sateré Mawé, de la plante connue comme le Guaranà. Wara’nà signifie, dans la langue Sateré Mawé, le principe de la connaissance. Chez les Indiens Sateré Mawé, le Waranà est comme un Dieu, fait l’objet d’un respect, d’une référence. Lorsque l’on boit le Waranà, on ingère de la connaissance, et nous avons les bonnes paroles. Cette appellation fait aujourd’hui l’objet d’une Dénomination d’Origine, l’équivalent au Brésil d’une Appellation d’Origine Contrôlée : le Waranà des Indiens Sateré Mawé, distribué par Guayapi en Europe et dans le monde.

Son nom scientifique complet est Paullinia cupana Humboldt Bonpland Kunth var. Sorbilis (Mart.) Ducke. Ce dernier fait référence aux différents chercheurs qui l’ont caractérisée botaniquement.

Quelle est la taxonomie du Waranà-Guaranà ?

Ce furent d’abord Alexander von Humboldt et Aimée de Bonpland identifièrent en 1819 le guaranà cupana ou Paullinia cupana var. cupana, une autre espèce du même genre végétal dans le Haut-Orénoque à la frontière du Brésil, de la Colombie et du Vénézuéla actuels. La même année Carl Friedrich Philipp von Martius identifiera le Waranà ou Guaranà, de la variété dite Sorbilis.

En 1824 Karl Sigismund Kunth, à partir de l’échantillon de Humboldt et Bonpland confirmera l’appartenance de l’espèce cupana dans le genre Paullinia. Finalement c’est le botaniste Adolfo Ducke qui en 1937, établira la distinction entre le Waranà ou Guaranà que nous connaissons, de la variété Sorbilis, et le guaranà de l’espèce cupana, qui semble malheureusement en voie d’extinction aujourd’hui.

Qui a domestiqué et inventé la culture du Waranà-Guaranà ?

Contrairement à ce que l’on peut lire ou entendre ça ou là, ce ne sont pas les Indiens Guarani qui ont découvert ou cultivé le Waranà ou Guaranà. Les Indiens Guarani vivent en effet au Sud du Brésil et au Nord-Est du Paraguay alors que le Waranà-Guaranà fut domestiqué et cultivé dans le Nord du Brésil, en Amazonie centrale, par les Indiens Mawé (dont le nom fut parfois écrit Magué ou Mabué) et Andirazes (un de leur clan). Les Indiens Mawé, dont les descendants sont les Indiens Sateré Mawé, font partie du tronc linguistique Tupi-Guarani.

Quelle est la composition du Waranà-Guaranà ?

Le Waranà ou Guaranà ne contient pas de caféine, mais de la guaranine, une molécule proche mais différente à un atome de CH3 près, comme l’avait bien démontré Theodor von Martius (le frère de Carl Friedrich Philipp) dès 1826. Pourtant, ce n’est pas tant son exceptionnelle teneur en guaranine (3 à 5 %, soit le double de la teneur en caféine du café, ou le triple de la teneur en théine dans le thé) qui caractérise le Waranà-Guaranà. Car c’est la présence en tanins, à hauteur de 10 à 12 %, qui est déterminante. En effet, ces derniers permettent une assimilation lente de la guaranine par l’organisme, ce qui garantit l’absence d’excitation.

Comment utiliser le Waranà-Guaranà ?

Le Waranà-Guaranà est traditionnellement une boisson froide. Et avec raison : les précieux tanins, contenus dans la plante, disparaissent avec la chaleur (voir ci-dessous). Il s’agit donc de saupoudrer une petite cuiller à café de Waranà-Guaranà en poudre dans son alimentation : dans de l’eau, dans un jus, une compote, un velouté de fruits… sans la faire chauffer.

Comme tout aliment, le Guaranà ne fait l’objet d’aucune contre-indication lorsqu’il est de bonne qualité. C’est bien sûr le cas de notre Waranà-Guaranà. Il peut donc être consommé par toute la famille en adaptant les dosages. Les amérindiennes Sateré Mawé racontent que lorsqu’une femme enceinte consomme du Waranà son enfant sera éclairé à vie.

Par sa haute teneur en tanins (10 à 12 %), le Waranà-Guaranà garantit une absorption lente, par l’organisme, de son principe actif la guaranine. C’est pourquoi le Waranà-Guaranà ou les guaranà de bonnes qualité ne créent pas de pic d’excitation. Au contraire, il favorise une dynamisation douce qui dure dans le temps de manière stable.

Quels sont les bienfaits du Waranà-Guaranà ?

Le Waranà-Guaranà est un puissant dynamisant physique et intellectuel non-excitant. Il augmente l’afflux sanguin et l’oxygénation du cerveau, tout en étant un tonique du système nerveux central. Coupe-faim et brûle-graisse, le Waranà-Guaranà est un activateur naturel du métabolisme. Plante adaptogène, le Waranà-Guaranà améliore globalement la résistance au stess. Le Waranà-Guaranà favorise donc attention, concentration, mémorisation, énergie, clarté, élocution et endurance, entre autres, sans effets d’excitation. Pour les Indiens Sateré Mawé, le Wara’nà engendre des belles paroles, c’est un conseil, leur plus ancienne autorité : le principe de la connaissance.

A suivre…

Crédits photos : Guayapi. Tous droits réservés